1. |
Homme Fou
02:18
|
|||
C’est le retour de l’homme fou, de longue saoul
Je crache des mots qui rendent sourd, héritier de Sun Tzu
C’est pour moi que le vent souffle, je viens d’en bas pas d’en dessous
Ici tant de gens souffrent et tellement qui s’en foutent
Colère dans les suffrages, jeunesse contestataire
La tête dans les nuages pourtant je reste à terre
Jeune solitaire et réfractaire, t’inquiète, j’ai pas changé
J'oscille toujours entre l'espoir et les blues passagers
J’honore le prolétariat sur un morceau de païen
Chantez l’Ave Maria, maintenant c’est moi le parrain
J’ai commencé bon à rien, aujourd’hui on me félicite
Mais sur le chemin de la réussite, y a trop de route qui mènent à rien
Des mots entre les molaires, j’ai l’appétit d’un fin gourmet
Dans ma tour d’ivoire j’ai l’habitude de séjourner
Quand on me parle de salaire, j’ai envie de couper court mais
Tout le monde veut savoir ce que je fais de mes journées
Moi j’suis dealer de rimes, je produis des drogues sonores
Les engagements s’honorent, je mets le feu même dans les clubs séniors
J’ai besoin d’air je le confirme
J’écris des films au bout desquels tous les acteurs sont morts
J'ai jamais chanté pour les sous mais pour les foules
Et saouler tous les fous, dédoubler tous les coups
Débouler sur les routes, défoulez-vous
Dégoûté de mes cours j’ai coulé, j’ai roulé, j’ai collé j’écoutais des groupes
Découpais des couplets que j’ai shooté en boucle
En ce moment je suis stressé, je me perds dans mes versets
Je verse des larmes en douce pour pas les vexer
Peu importe où j'en suis, je me rappelle pas de la traversée
Je fais valser les verres c’est pour mieux tergiverser
Les remords apparaissent pas le temps pour la paresse
Dis leurs qu’ils m’approchent pas, y a trop de violence dans leurs caresses
Je traite pas avec Arès même si mon fusil est chargé
Je suis pas naïf, je sais très bien qu’en vrai y a rien qui va changer
Comme un toxico, accro à la boîte à rythme
J’ai beau tout donner, je me demande encore à quoi ça rime
On croit que je rêvasse, mais j’essaie de décoller
Sans déconner, tu nous connais, laisse de la place mes potes arrivent
Je voulais venir à bout de mes ennemis par l'éloquence
Montrer que je mélange pas esprit libre et délinquance
Même déçu danse, j’aime encenser la dissidence
Je peux plus lâcher maintenant je me donne à fond même quand la merde et si dense
J’ai l’impression que dans le quartier tous les bancs portent mon nom
À force de les tenir, je marque les murs de mon ombre
Je tiens la barre pour me faire une place dans toute cette cacophonie
J’ai pas l’allure d’un Men in Black, mais je parle comme un Volfoni
Y a des belles parenthèses et les dérives que les parents craignent
D’où je viens on n’écoute pas les mecs qui parlent en traître
Troisième album et y a encore des étonnés
Le coup d’envoi est donné c’est K2N qui part en tête
|
||||
2. |
Radio
03:29
|
|||
Wesh l’équipe, alors ça dit quoi?
Moi j’hésitais entre l’album et faire le mort c’est mon esprit contradictoire
Ça fait longtemps qu’on s’est pas vu, j’ai eu du mal gérer
J’errais toutes les nuits en quête d’un truc à digérer
Mais j’ai trouvé du taf, il fallait faire rentrer des tunes
Je veux financer des projets sans espérer la fortune
Noyés dans la masse on se démerde
Mais va trouver l’inspiration quand tes journées se résument à lire des mails
J’ai essayé les concerts, pour l’instant j’ai pas la bonne formule
Mon jeu de scène et mes gimmicks sont nuls
J’ai gravé des CDs qui sont faits pour la collection
Je chante pour mes potes décédés et j’élargis mes connexions
J’ai mis de côté les prods, faut dire que j’ai saturé
Y avait plus que des rimes pauvres dans mon cahier raturé
J’ai révisé les bases et revu les fondamentaux
Je me pas bien ici-bas alors je m’évade à Kanto
J’ai eu ma voix dans la radio
J’ai fait mes trucs dans mon studio, oh !
J’ai fait la paix avec mes potes et moi-même
J’ai la prétention de penser que je suis pile dans la moyenne
Même en groupe on se sent seuls comme dans une meute isolée
J’essaie d’écouter les tendances, je juge personne mais désolé
Je me fais chier quand j’écoute Lomepal et Pomme, je ne bouge même pas l’épaule
Ils ont pas l’air bien riches mais nous on paraît pauvres
J’ai remis en question cette voie que je prenais
Jetez les cendres dans le vent et le phoenix renaît
J’ai compris que dans un projet, ce qui compte, c’est pas l’argent que tu mets dedans
Même si les retours étaient plutôt encourageants
J’ai essayé de recoller des morceaux de verre cassés
Je me suis levé à pas d’heure avec une gueule de fracassé
Mais la musique elle fait partie de moi
À chaque fois que je m’y remets j’ai l’impression que je suis parti deux mois
Fleur au fusil, même sans budget, je continue la mascarade
Je me sens si petit face à l'Everest que j’escalade
J’ai eu ma voix dans la radio
J’ai fait mes trucs dans mon studio, oh !
J’arrive pas à me mettre en scène, à me mettre en selle
Impossible de faire partir le feu pourtant j’ai l’étincelle
Alors je marche sur le rap comme sur des braises ardentes
Où sont passées la fougue d’antan et la passion désarmante
J’ai collé des stickers et causé dans des médias
Les mêmes qui racontent que le succès peut être immédiat
La suite se passe de commentaire
Chaque jour, j’ai tendance à m’effacer comme un vieux rêve qu’on enterre
Je n’ai que faire de ta morale, je kick au son du tambourin
Pour certains c’est pas assez rap, pour d’autres je suis trop bourrin
Je sais, c’est pas toujours carré mais on essaye
Je me dois de tout donner parce que ça vient de Marseille
En temps normal sur les réseaux c’est vrai que je me fais discret
Mais je suis pas comme eux: quand j’ai rien à dire, je me tais
Y a que le soir devant ma feuille qu’il y a quelque chose qui s'crée
J’en suis au troisième album et c’est pas prêt de s’arrêter
J’ai eu ma voix dans la radio
J’ai fait mes trucs dans mon studio, oh !
|
||||
3. |
À l'Eau
04:06
|
|||
Dans la tête plus d’un air à siffloter
Sur le fond, y a de quoi épiloguer
Je vous en prie, laissez-moi piloter
Je vais me jeter à l’eau et puis voguer
Larguez les amarres j'suis sur le pont
Seul l'écho me répond, je veux m’isoler près des étoiles et loin des cons
Comme les dictons, je voulais marquer les esprits
Et si le grand air est prescrit rien ne précise la région
J'suis gonflé comme un foc, gênant comme un fuck qu’on a bien placé
Comme un graff au feutre rien ne peut m'effacer
La folie que l’on frôle et les peurs qu’on calfeutre ne font que passer
Je nourris faucheuse avant de trépasser
J’tiens le mic dans la tempête, j’tiens le cap et je tempère
Je suis le serpent de Neptune, eux leur attaque c’est la Trempette
Je crois que le soleil me rend bête, je pense à toi et je gamberge
J’fais les cent pas mais, après tout, parrait que c’est bon pour les gambettes
J’ai pris la mer pour tout piller mais je ne pourrai pas t’oublier
T’es une grenade dégoupillée et moi j’ai pas de bouclier
On voudrait me voir sous l’eau mais même les sirènes boivent la tasse
Je navigue qu’en solo, dans ma cabine y a pas la place
Dans la tête plus d’un air à siffloter
Sur le fond, y a de quoi épiloguer
Je vous en prie, laissez-moi piloter
Je vais me jeter à l’eau et puis voguer
J’ai hissé la grand-voile inconscient des dangers
Y a les choses que l’on convoite, celle auxquelles on ne peut songer
J’ai osé pousser la voix, y a personne à déranger
Le reflet que l’eau me renvoie a depuis bien changé
Mon art comme seule figure de proue, je crois que j’ai plus rien à prouver
Juste une voie à trouver après on ira boire des coups
Je dois la suivre jusqu’au bout, même si je me sens éprouvé
Juste une planche à trouver et je suis dans la mer jusqu’au cou
Je cache mon or au fond des cratères, je frappe fort contre le Kraken
J’honore ce vaste décor jusqu’à ce que la mort me rappelle
Ma femme est au port et en peine, m’attend au bout de la jetée
Est-ce une preuve de lâcheté ou une vision différentielle
Alors agitant les flots, j’irai contre vents et marées
Y a du rhum dans les tonneaux, celui qui nous faisait marrer
Je garde les yeux ouverts avec du sel jusqu’aux rétines
Et la houle je transperce ma caravelle n’est pas rétive
Dans la tête plus d’un air à siffloter
Sur le fond, y a de quoi épiloguer
Je vous en prie, laissez-moi piloter
Je vais me jeter à l’eau et puis voguer
Lo batèu careça l'escuma
Lei velas flòtan dins lo vent
Ieu chausit l'ancora mai que l'enclumo
Dins lei istòrias restarai jovent
Dans la tête plus d’un air à siffloter
Sur le fond, y a de quoi épiloguer
Je vous en prie, laissez-moi piloter
Je vais me jeter à l’eau
|
||||
4. |
Drop
03:20
|
|||
Swing à la Carlton, j’ai le doigté de Clapton
Comme Monami Ohno je veux une vie qui cartonne
J’ai sorti des punchlines venues d’un autre univers
J’ai l’impression d’avoir grandi comme si j’étais Gulliver
J’aime les gens au coeur pur comme un diamant 100 carats
J’avais les locks de Sanka, motivé comme Sankara
Les sarcasmes on s’en carre, j’ai la passion de Sakura
J’écris mes textes en compagnie de Timani et sa kora
Je fais des rêves ou je monte un groupe avec Shurik'n
Junichi Masuda et le batteur des Commitments
Comment débiter, je kick mes envies et la vie qu’je mène
Je suis parti dépité, j’reviens badasse comme un X-Men
Ça fait : Oh! Oh! Michael myers y a pas de douleur
Ho-Oh, j’en vois de toutes les couleurs
Comme les stars sur les photos, je fais trop de doigts d’honneurs
Demande à Michel Serrault où se trouve le bonheur
Et j’drop des noms autant que Bob dénonce
Appelle-moi le Requin parce que je croque des ronces
Et j’drop des noms autant que Bob dénonce
Sur scène je me sens comme Chong après une bonne défonce
Les salles de cours j’ai déserté, j’devais me croire intelligent
J’me fais des films comme GRP, je vois la vraie beauté des gens
Face au discours affligeant j’ai jamais été diligent
Mais comme François Hollande j’ai pas l’étoffe d’un dirigeant
J’ai beau vénérer la terre je serai toujours athée
Pourquoi mettre le feu au lac si c’est pour s’ébouillanter
Je vois mes rêves coupés en deux comme un seppuku raté
Peut-être qu’un jour j’aurai un feat avec Sékou Kouyaté
Quand je prends le micro je change de voix comme Roger Carel
Si tu veux tu m’écoutes ou pas, c’est pareil
J’fume des trucs pour m’assommer, j’ai la barbe comme Baphomet
J’me sens déjà au sommet, je connais le Prince de Machiavel
Pour eux t’es pas un homme si tu parles pas de bagnole
Moi je dis que t’es pas un homme si t’as jamais lu Pagnol
Je me perds dans mes paroles, bercé par l’ocarina
Comme Bender dans Futurama, je carbure à l'éthanol
Et j’drop des noms autant que Bob dénonce
Appelle-moi le Requin parce que je croque des ronces
Et j’drop des noms autant que Bob dénonce
Sur scène je me sens comme Chong après une bonne défonce
J’veux m’évader comme Tartar(e), faire péter les radar
Voir la vie en noir et blanc comme dans un film d’Audiard
J’suis bloqué dans Lascars, fais tourner et dare-dare
J’veux squatter les bancs et faire moi plus beau doigt au diable
J’ai vénéré le Che quand je faisais ma guérilla
J’ai appris à danser sur un CD de Massilia
J’aime la salvia et les discours de Peter Tosh
Comme Mac Gyver je me débrouille avec juste un trombone en poche
J’aurai jamais la plume d’AKH mais j’ai la rage comme Fabe
Tu sais mes nuits sont fades alors le jour j’suis à l’arrache
J’essaie de faire mes armes loin des escrocs qui crapotent
J’irai tuer mon vague à l'âme avec mon frérot Kukrapok
Je m’inspire d’HK, d’Arkana, de Raimu, y a pas de rébus
Kenny met le feu comme Ken, les têtes remuent
Je veux tout essayer, même rapper sur du swing
Mais j’arrête le name dropping parce que c’est vu et revu
|
||||
5. |
Écris Ta Vie
03:17
|
|||
Petite fleur sans épines, fait son entrée dans la vie
Je sais déjà que tu te fous me mon avis
mais ne vas pas trop vite, y a des choses à savoir
Même si je pense que tout ça tu le comprendras plus tard
Chaque être humain est spécial même s’il est superficiel
Le rappeler c’est crucial ne doute pas de ton potentiel
Refais la conquête spatiale, les yeux tournés vers le ciel
Oublie les pressions sociales et va direct à l’essentiel
Tu peux être historienne, tu peux être avocate
Tu peux être médecin ou travailler dans le spectacle
Oublie les vieilles rengaines qui disent “sois belle et délicate”
Si ça te fait du bien, mets-toi au foot et fais des tacles
Tu peux façonner des rimes, partir seule en pèlerine
Faire le choix de l'intérim, braquer des banques comme Mesrine,
Devenir une grande ballerine et jouer avec la farine
Mais ne te réfugies jamais derrière des couleurs bleues Marine
Ris tant que tu peux face à tes peines
Écris ta vie, pas comme j’ai fait la mienne
Tu sais la vie c’est pas rose ça tourne souvent au vinaigre
Faut savoir dire non, il faut savoir dire merde
Fais pas trop gaffe aux paroles, la récompense serait trop maigre
Surveille ta motivation car ils voudront que tu la perde
Entretiens ton esprit car la culture mène à la paix
Soit aussi libre que le vent pour qu’on ne puisse jamais t’attraper
Dans les années à venir t’auras plein de cases à cocher
Mais n’oublie pas de t’accrocher ça t’évitera de déraper
Alors fais pas n’importe quoi ou alors fais ce que tu veux mais connais-toi
Essaie de ne pas t'effacer comme une tâche qu’on nettoie
Accroche-toi bien à ton étoile, plane au-dessus des toits
Mais sois consciente que ton destin se joue entre tes doigts
Sois de ceux que le système prend pour des fous
Quoi qu’on te dise, reste toi-même et les autres tu t'en fous
Personne a tout mais beaucoup de gens n’ont rien
À toi d’avoir ce qui te convient et de trouver tes atouts
Ris tant que tu peux face à tes peines
Écris ta vie, pas comme j’ai fait la mienne
Crée toi un monde où les enfants sont bien
Où les gonflants sont loin ou les ennuis sont à la traîne
Crée toi un monde où les enfant sont bien
Où les autres comprennent que tu suis ton propre chemin
|
Streaming and Download help
If you like Kenny LCT, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp